Ocean’s 8 : la véritable histoire derrière le collier du film

Ocean’s 8 : la véritable histoire derrière le collier du film

Si Ocean’8 bénéficie d’un casting hollywoodien 5 étoiles mené par Sandra Bullock et Cate Blanchett, c’est finalement le collier en diamants porté par Anne Hathaway qui s’impose comme la star du film. Une œuvre joaillière signée Cartier, qui a fait briller les yeux des spectateurs du monde entier.

Remake 100% féminin de la célèbre saga de Steven Soderbergh, Ocean’s 8 met en scène une bande de voleuses hors pair, déterminées à voler l’un des plus beaux bijoux du monde. Sandra Bullock, Cate Blanchett, Rihanna, Sarah Paulson et leurs compères partent ainsi en quête du collier de Jeanne Toussaint, célèbre création Cartier, estimée à 150 millions de dollars. L’intrigue du film tourne alors autour de cette divine rivière de diamants, dont l’histoire va bien au-delà du cinéma.

Le prince des diamants

Créé dans les années 1930, ce collier a été dessiné à l’origine pour Shri Kumar Ranjitsinhji Vibhaji, plus connu sous le nom de Ranji. Un prince indien, passionné par le cricket qui s’est également découvert un véritable amour pour les diamants. Devenu Maharadjah de Nawanagar en 1907, il s’est peu à peu plongé dans la gemmologie et s’est rapidement transformé en fin collectionneur. Après avoir acquis le Queen of Holland, un diamant blanc taille coussin de 135,92 carats, il a alors passé commande auprès de Jacques Cartier en 1932 pour un incroyable travail de joaillerie. Une pièce unique et époustouflante, baptisée Jeanne Toussaint en l’honneur de la directrice artistique de la maison.

Une brillante reproduction pour Ocean’s 8

Si ce collier n’existe plus, la maison Cartier a pu en reproduire une copie quasi-exacte pour Ocean’s 8, à partir de documents d’archives. Quelques modifications ont néanmoins été apportées à la nouvelle pièce, notamment au niveau de la taille et des pierres utilisées. Destiné à être porté par Anne Hathaway dans le film, les mesures du bijou ont été réduites de 15 à 20% par rapport à l’œuvre originale, qui avait été pensée pour un homme. D’autre part, les pierres colorées ont été remplacées par des oxydes de zirconium, de manière à obtenir un produit final homogène et lumineux.

Ce travail de création a demandé huit semaines à la maison Cartier, qui a également prêté ses locaux au tournage. Les portes du joaillier français, situé sur la 52e rue de New York, ont donc été fermées deux jours, le temps de réaliser les prises de vues nécessaires. Une expérience hollywoodienne intense pour cette institution du luxe, qui a donc pu passer du tapis rouge à aux salles obscures.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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