Pourquoi The Marvels ne mérite pas le traitement qu’il a reçu ?

Dernier film du MCU de 2023, The Marvels a connu un accueil relativement tiède à son arrivée en salles, malgré des idées nouvelles et audacieuses. A l’occasion de sa sortie en achat digital, Serieously vous propose de redécouvrir le Blockbuster sous un oeil nouveau en s’intéressant aux différentes qualités de cet incompris de la Galaxie Marvel.

Quatre ans après ses premiers pas au cinéma avec le film Captain Marvel, Carol Danvers est revenue en haut de l’affiche en novembre 2023 avec The Marvels. Un space-opéra 100% féminin, porté par trois super-héroïnes.

Pour cette nouvelle aventure, le puissant personnage de Brie Larson n’a d’autre choix que de faire équipe avec sa nièce, Monica Rambeau (Teyonah Parris), ainsi qu’avec la jeune et intrépide Kamala Khan (Iman Vellani) aka Miss Marvel, sa super-fan du New Jersey. Ainsi, après une mission qui la propulse au coeur d’un étrange vortex lié aux actes d’une révolutionnaire Kree, Carol découvre que ses pouvoirs sont désormais mêlés à ceux des deux autres jeunes femmes. Ensemble, elles vont devoir collaborer afin de comprendre ce qui leur arrive, avant de former une véritable équipe pour sauver l’univers.

Le féminisme, véritable pouvoir de The Marvels

Alors que l’univers cinématographique de Marvel tente depuis quelques années de s’ouvrir davantage au féminisme en mettant en lumière des héroïnes fortes, telles que Black Widow, Wanda Maximoff, Sersi, She-Hulk ou encore Shuri, The Marvels s’impose comme la concrétisation ultime de cette volonté visant à donner plus de pouvoir aux femmes dans le milieu du blockbuster.

Ainsi, non seulement le trio de tête est formé par des femmes, mais ces dernières sont le symbole d’une force et d’une liberté nouvelles et pleinement exploitées. Toutes ont des rêves, des désirs et des ambitions et elles sont prêtes à se battre pour obtenir ce qu’elles veulent. Carol et Monica possèdent d’ailleurs déjà de belles carrières professionnelles, la première étant pilote dans l’armée et la seconde travaillant pour l’agence extra-gouvernementale américaine de renseignement, appelée le S.W.O.R.D., avec une spécialisation dans la technologie. De très belles réussites donc, qui mettent en valeur des choix de professionnalisation singuliers dans des secteurs encore très masculins. Alors, avec la jeune Kamala, qui parvient, elle, à concilier vie scolaire et lutte contre le crime, le groupe fait parler sa puissance de corps et d’esprit. 

Pour porter à l’écran l’histoire de The Marvels, le MCU a fait appel à une équipe, là aussi, entièrement féminine. A la réalisation, on retrouve donc Nia DaCosta (scénariste de Candyman), tandis que le scénario a été confié à Megan McDonnell (WandaVision) et Elissa Karasik (Loki), deux personnalités déjà bien familières de la maison Marvel.

Pour compléter ce tableau, les têtes créatives ont décidé d’introduire non pas un, mais une antagoniste, Dar-Benn (Zawe Ashton), poussant l’idée du Girl Power jusqu’au bout. The Marvels met donc en scène un trio de femmes, combattant une femme, dans une histoire écrite par des femmes et dirigée par une femme. Vous avez compris l’idée ?

Un souffle d’originalité et d’audace

Déterminées à proposer un film divertissant, mais également fidèle aux comics, les créatrices de The Marvels ont intégré une scène assez singulière, qui a fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit d’un chapitre musical, au cours duquel les personnages dansent et chantent comme dans une production de Broadway. Ce passage étonnant a surpris un grand nombre de spectateurs, qui n’avaient jamais rien vu de tel dans le MCU. L’immersion dans l’univers très théâtral de la planète Aladna a donc été compliquée pour une partie du public, qui a trop longtemps hésité entre une approche au premier ou au second degré.

Ceux qui sont rentrés pleinement dans ce joyeux délire ont donc profité de l’expérience dans son entièreté, tandis que les plus imperméables se sont simplement demandé ce qui avait pu passer par la tête des scénaristes pour créer pareille diablerie. La réponse est simple : les autrices ont adapté le comic de Kelly Sue DeConnick et David Lopez.

Et oui, dans dans le comic Captain Marvel #9, le peuple de la planète Aladna communique bel et bien en rimes et en chansons. Megan McDonnell et Elissa Karasik n’ont donc pas essayé de casser les codes de Marvel en intégrant de la comédie musicale, mais ont juste conservé une idée développée dans les aventures originales. La perspective de voir Brie Larson déguisée en star de romance musicale aux côtés de Park Seo-joon peut alors paraître terrifiante aux yeux de certains, mais on vous l’assure, ça vaut le coup d’oeil !

De l’humour à revendre

Au-delà de cet intermède musical et coloré, The Marvels ne manque pas de moments comiques, notamment initiés par l’amusante Kamala Khan, aussi connue sous le nom de Miss Marvel. Adolescente enthousiaste et passionnée, cette dernière ne cache jamais son émerveillement face aux rencontres et autres découvertes qui parsèment son périple spatial. Et le moins que l’on puisse dire est que son énergie joyeuse contraste nettement avec le caractère plus froid et réfléchi de ses deux comparses et de l’iconique Nick Fury (Samuel L. Jackson). Il en résulte des échanges cocasses, assortis de situations saugrenues qui font sourire. 

A l’image de la saga Les Gardiens de la Galaxie, qui se laissait parfois aller à l’absurde et au comique de chaos, The Marvels ne se prend pas au sérieux et vous embarque ainsi pour un voyage sympathique entre copines, où les chatons Flerken fusent de tous les côtés, mêlant l’ignoble à l’adorable. 

Le film événement The Marvels est disponible en achat digital.