La Chronique des Bridgerton : la Reine Charlotte a-t-elle vraiment existé ?

La Chronique des Bridgerton : la Reine Charlotte a-t-elle vraiment existé ?

Nouvelle série romantique de Shonda Rhimes, La Chronique des Bridgerton se déroule en 1813, dans le Londres de la Régence. La majeure partie de l’histoire n’est alors que pure fiction, mais certains détails s’appuient tout de même sur l’histoire de la Grande-Bretagne, à commencer par le personnage de la Reine Charlotte.

Elle n’existait pas dans les romans de Julia Quinn, mais Chris Van Dusen a tenu à l’introduire dans sa série. La Reine Charlotte fait ainsi partie intégrante de La Chronique des Bridgerton et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne passe pas inaperçu. Affublée de folles perruques extravagantes, de robes somptueuses et d’un très mauvais caractère, la souveraine fait trembler l’aristocratie anglaise à chacune de ses apparitions.

Chacun veut tomber dans ses bonne grâces, mais tous redoutent ses piques acerbes. La femme du Roi n’est certainement pas une personne à contrarier, mais elle a malheureusement l’ennui facile et le mépris aisé. Les personnages de la série font donc tout pour l’adoucir et lui redonner un semblant de sourire.

Une figure historique bien réelle

Personnage caricatural dans La Chronique des Bridgerton, la Reine Charlotte a réellement marqué l’histoire du Royaume-Uni. Née de l’union de Charles Ier de Mecklembourg-Strelitz et d’Elisabeth-Albertine de Saxe-Hildburghausen en 1744, Sophia Charlotte de Mecklembourg-Strelitz était issue d’une famille princière d’Allemagne. En 1761, son mariage avec le Roi George III, l’a ainsi propulsée à la tête de la Grande-Bretagne et ce, pour 57 ans de règne, jusqu’à sa mort en 1818.

Une relation compliqué avec George III

Bien qu’arrangées, les épousailles de Charlotte et George III ont finalement donné lieu à une véritable histoire d’amour, qui a d’ailleurs donné naissance à pas moins de quinze enfants, dont deux sont morts dans leur petite enfance. Le roi et la reine ont ainsi vécu heureux pendant une vingtaine d’années et se sont notamment adonnés ensemble aux joies du mécénat. Entre les beaux-arts, la musique et la botanique, Charlotte ne s’ennuyait jamais et partageait certaine de ses passions avec son mari. Seulement, leur bonheur a été de courte durée et s’est éteint peu à peu, lorsque la maladie mentale est venue les séparer.

Comme mentionné dans la série, George III souffrait ponctuellement d’accès de violence et perdait alors toute lucidité. Son état a empiré d’année en année jusqu’à devenir permanent, ce qui lui a valu le triste surnom de « Mad King » (Roi fou). Selon certains chercheurs, ce dernier auraient été atteint de porphyrie, mais ce diagnostic est contesté par d’autres médecins, qui y voient plutôt les symptômes d’un trouble bipolaire.

Une couleur de peau discutée et disputée

Dans la série, la Reine Charlotte est interprétée par l’actrice britannique Golda Rosheuvel, qui campe ainsi une souveraine noire. Ce choix de casting est loin d’être le fruit du hasard, puisque la couleur de peau de la Reine a longtemps fait l’objet de débats chez les historiens. Pour certains, qui ont étudié sa généalogie, il ne fait aucun doute que la Reine ait eu des ascendances africaines et ait donc eu une peau noire ou métissée. D’autres en revanche, réfutent totalement cette théorie. Ils affirment que sa famille descendait possiblement des maures, autrement dit d’Afrique du Nord, et que sa peau n’était donc pas nécessairement hâlée. Le mystère n’a donc pas été élucidé et ne le sera probablement jamais.

En revanche, ce qui est certain, c’est que la Reine a bien donné son nom à un célèbre dessert, dont les gourmands raffolent encore aujourd’hui. La Charlotte aux fraises, ça vous dit quelque chose ?

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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