La Chronique des Bridgerton : en quoi les livres sont-ils différents de la série ?

La Chronique des Bridgerton : en quoi les livres sont-ils différents de la série ?

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Véritable succès planétaire, la série La Chronique des Bridgerton est avant tout une saga littéraire développée par la romancière Julia Quinn. Entre le papier et l’écran, de nombreux changements ont donc dû être opérés afin d’adapter les histoires d’amour des divers personnages au format de la plateforme de streaming. Des différences notables auxquelles Serieously a décidé de s’intéresser.

Luxe. Glamour. Etiquette. Dans un cadre délicat et raffiné du Londres de la Régence, La Chronique des Bridgerton suit les aventures d’une famille nombreuse de l’aristocratie britannique, qui multiplie les bals, les mariages et les scandales pour le plus grand bonheur des commères et des curieux. Toujours pleines de rebondissements et de passion tumultueuse, les romances s’enchaînent donc au fil des années, offrant à chacun des enfants Bridgerton une intrigue d’amour tourmentée et vibrante, capable de faire fondre les coeurs et couler les larmes. En d’autres termes, un véritable bonheur pour les âmes romantiques ayant le sentiment d’être nées trop tard…bien trop tard. 

C’est de qui ?

Madame Delacroix dans La Chronique des Bridgerton
© Netflix

Derrière cette saga littéraire de grande ampleur se cache l’écrivaine Julia Quinn, qui malgré un goût prononcé pour l’Histoire britannique est bel et bien américaine. Diplômée de l’université de Havard, cette dernière avait, à l’origine, l’ambition de devenir médecin, mais a finalement abandonné ses études scientifiques en cours de route pour se consacrer pleinement à sa passion : la littérature. Dès lors, elle s’est spécialisée dans les romances historiques et a publié de nombreuses oeuvres issues de ce registre entre 1995 et aujourd’hui, la plus célèbre restant La Chronique des Bridgerton qui s’est écoulée à plus de 200 000 exemplaires en France depuis 2008. 

Par ailleurs, si elle aime apporter une structure réaliste à ses histoires, Julia Quinn prend souvent des libertés avec les moeurs de l’époque, afin de pouvoir écrire des personnages féminins plus consistants, n’hésitant pas à se rebeller contre le système patriarcal et à revendiquer des idées bien affirmées. Des tempéraments de feu que l’on ne trouvait que très peu à cette époque, mais qui sont en très grand nombre dans les récits de l’autrice. Une façon, pour elle, de se servir de l’aspect chic, élégant et précieux du XIXème siècle, tout en mettant en lumière ses valeurs féministes. 

Ca se présente comment ?

Livres La Chronique des Bridgerton édition deluxe
© J’ai lu

Au total, La Chronique des Bridgerton se compose de neuf tomes. Huit d’entre eux sont dédiés aux enfants de Violet et Edmund, à savoir Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe et se lisent dans l’ordre alphabétique, à l’exception du premier volume qui raconte l’histoire de Daphné et le duc. Le neuvième tome, quant à lui, s’intéresse à ce que sont devenus les protagonistes des années plus tard, faisant alors office d’épilogue. 

Combien y a-t-il de sagas dérivées ?

Les sagas des Rokesby et des Smythe-Smith
© J’ai lu

Avec son univers foisonnant, La Chronique des Bridgerton a donné naissance a plusieurs séries dérivées, narrant les péripéties amoureuses de diverses maisons de la haute société anglaise. Julia Quinn a ainsi écrit Le Quatuor des Smythe-Smith, qui se découpe, comme son nom l’indique, en quatre tomes distincts : Un goût de paradis, Sortilège d’une nuit d’été, Pluie de baisers et Les secrets de Sir Richard Kenworthy. Si ce nom de famille vous dit quelque chose, c’est tout à fait normal, puisque les Smythe-Smith sont mentionnés régulièrement dans la série mère et sont notamment réputés pour leurs récitals cacophoniques et désastreux. Du fait, cette tétralogie se déroule à la même époque que l’histoire des Bridgerton, le premier volume débutant en 1824. 

Autre série dérivée, Les Rokesby est également composée de quatre parties : A cause de Mlle Bridgerton, Un petit mensonge, L’autre Mlle Bridgerton et Tout commença par un esclandre. En revanche, ces histoires-là se passent bien avant la naissance d’Anthony et ses frères et soeurs, puisque l’intrigue prend place en 1779, dans le comté du Kent. On y suit alors les tours et détours des voisins des Bridgerton, à une époque où Edmund n’est encore qu’un jeune homme. 

Le personnage qui fait la différence ?

La reine Charlotte dans la chronique des Bridgerton
© Netflix

Figure incontournable de la série Netflix, la Reine Charlotte est loin d’être un personnage central des romans de La Chronique des Bridgerton. Et pour cause, cette dernière y est brièvement mentionnée, sans que l’histoire ne s’attarde vraiment sur elle. La souveraine haute en couleur telle qu’on nous l’a présentée dans la peau de Golda Rosheuvel a donc été pensée spécialement pour le programme de la plateforme américaine. 

Par ailleurs, le spin-off La Reine Charlotte n’a pas non plus été adapté d’un livre de Julia Quinn, bien qu’un roman éponyme ait été publié en 2023. Il s’agit en fait d’un récit écrit par l’autrice en collaboration avec Shonda Rhimes en parallèle de leur travail sur le scénario de la mini-série.

Le changement le plus criant ?

Edwina dans la série Netflix La Chronique des Bridgerton
© Netflix

Si Julia Quinn a totalement adhéré à l’idée du casting inclusif proposé par Shonda Rhimes, la romancière américaine n’a, dans son oeuvre, pas suivi la même démarche. Dans un souci de cohérence historique, l’autrice a ainsi imaginé ses personnages de type caucasien, dépeignant donc des protagonistes à la peau blanche. De ce fait, l’un des changements majeurs opérés dans la série a été de modifier l’Histoire de l’Angleterre en intégrant les personnes de couleur à l’aristocratie britannique. Une manière d’offrir la meilleure représentation possible aux diverses origines et ethnies de la planète et donner la chance à n’importe quel spectateur de s’identifier aux personnages du programme.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

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