Serinda Swan : "j’ai participé à une vraie autopsie pour Coroner" (INTERVIEW)

Serinda Swan : « j’ai participé à une vraie autopsie pour Coroner » (INTERVIEW)

13ème Rue accueille ce lundi 13 mai sa nouvelle série policière : Coroner. Serinda Swan y incarne une jeune médecin légiste qui enquête sur les morts suspectes à Toronto. Seulement, la mort de deux personnes qu'elle aime chamboule sa vie, et elle doit désormais jongler entre la recherche de la vérité, des hallucinations, et son jeune fils... Rencontre avec l'actrice à Cannes.

Dans votre nouvelle série Coroner, vous jouez Jenny Cooper, un médecin légiste à Toronto. Que pouvez-vous dire sur votre personnage ?

Jenny Cooper est une force de la nature. J’aime beaucoup le fait que ce soit l’une des premières choses qu’elle dise dans la série. Elle a dû faire face à la mort de sa sœur, et elle devient très différente de ce qu’elle était. Elle a aussi perdu son mari, et quand celui-ci meurt sa vie s’écroule, elle commence même à avoir des hallucinations, et à voir un chien noir ! Mais en découvrant la vérité sur la mort d’autrui, elle en découvre un peu plus sur sa propre vie.

Vous avez parlé d’un chien noir. Il revient plusieurs fois dans la série, que signifie cette hallucination ?

Le chien noir est une de mes parties favorites de la série. En regardant, vous découvrez de plus en plus ce qu’il signifie pour elle, même si elle ne sait le sait pas. Je ne peux pas en dire plus, mais on peut dire que c’est ce qui la conduit à la vérité sur ce qui est arrivé à sa sœur.

À la télévision, le médecin légiste est souvent le personnage drôle ou sarcastique. Jenny est très humaine, très sensible. C’était donc important pour vous de jouer un tel personnage ?

Absolument ! Je pense qu’avec la télévision, il est important de casser les normes. Enfin, les normes de la télévision ! Car en réalité, je pense que les normes sont ce qu’est Jenny. J’ai rencontré des médecins légistes, ils sont très humains, car c’est leur métier après tout. Toutefois, Jenny n’est pas défini par son métier, ni son mariage, ni même son enfant. En tant qu’artiste, ce genre d’humanité est ce que je veux jouer.

Avez-vous rencontré des vrais médecins légistes durant vos recherches sur votre personnage ?

Oui en effet j’ai fait beaucoup de recherches sur le métier ! J’ai parlé à un médecin légiste à Toronto, à Vancouver, j’ai lu autant de livres que je pouvais, j’ai participé à une vraie autopsie… Je prends mes rôles très au sérieux, mais peu importe les recherches que l’on fait avant, c’est à nous de bâtir nos personnages pour qu’on en ressente l’humanité.

Vous avez dit dans une interview précédente que couper vos cheveux très courts vous a donné plus de pouvoir. Quelles ont été les conséquences de cette action ?

J’ai coupé mes cheveux pour un ancien rôle sur un projet Marvel. Ce n’est pas réellement le geste de couper mes cheveux, mais plus une symbolique de la société qui ne semble pas comprendre ce que la féminité est. Quand on m’a dit que je faisais ressortir mon côté garçon, je n’étais pas du tout d’accord. Je suis exactement la même personne que j’étais hier, j’ai juste une coiffure différente ! C’est vraiment un point de vue archaïque qui impose la féminité et ce à quoi on doit ressembler pour entrer dans les normes. Chaque fois que je postais une photo de moi cheveux courts sur les réseaux sociaux, je perdais environ 1000 à 2000 followers après qu’ils aient laissé des commentaires affreux. Dans le passé, le regard des gens était important pour moi et me définissait. Il y a un système qui fait croire aux jeunes femmes que leur valeur se définit par leur habilité à créer une attirance. C’est quelque chose que j’ai décidé de challenger.

Coroner est à découvrir dès le 13 mai à 20H55 sur 13ème Rue.

Donia Salah

donia@serieously.com

Je suis la fille spirituelle de Cookie Lyon (Empire) & Elijah Mikaelson (The Originals).
En ce moment, mon Snack&Chill idéal c'est des sushis à volonté devant Baby Daddy.

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